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Ad Occhio, le resto de Mickele et Matteo Pochi est un hommage à leur nonna
Le 20 Novembre 2022

Ad Occhio, le resto de Mickele et Matteo Pochi est un hommage à leur nonna

En 2020, le Covid a contraint Mickele Pochi et Matteo Pochi à transformer Ad Occhio, leur resto de Chatou en boutique de traiteur avec terrasse. 3 ans plus tard, ils s’agrandissent en récupérant un commerce voisin.  

Chaque fois que Michele et Matteo Pochi interrogent leur nonna Maria sur les quantités de ses fabuleuses recettes, celle-ci répond en haussant les épaules : « Ad occhio (à l’œil) ». Ne sachant ni lire ni écrire, cette Calabraise de 90 ans a fait de ses yeux le plus fiable des instruments de mesure. En français, on dira « qu’elle a le compas dans l’œil ». De cette anecdote, les frères Pochi ont gardé le sens des proportions et de l’équilibre dans chacune de leurs propositions. Qu’il s’agisse des 13 pizze de Michele, 33 ans, formé en 2018 par Francesco Fortuna, en Calabre ou des plats de Matteo, 25 ans, charcutier-traiteur de formation et qui fait aussi le fornaio. Tout est léger, fin subtil et joyeux en bouche. Si rien n’est fait « à l’œil », tout est fait à la main et maison. 

Se défaire du  père et tout refaire

Le duo a longtemps travaillé avec un père, restaurateur respecté du Vésinet, dont il a fallu se défaire. « On avait hérité de sa réputation et de sa clientèle. On a dû faire les choses sans lui et apprendre à se faire un nom ». Ouvert sous l’entité d’un resto de 40 m2 et 14 couverts, Ad Occhio s’est réinventé en épicier-traiteur pendant le confinement. Les 14 places en salle ont migré sur la terrasse ouverte de mai à septembre. L’imagination et le travail n’en ont été que plus stimulés et les frères Pochi sont parvenus à fidéliser une clientèle en quête d’une bonne cuisine italienne.

« Nos spécificités? L’authenticité, on n’a rien à cacher ! Et le fait-maison. Le client nous trouve cher mais il revient après être allé ailleurs ».

Le tiramisu évite les boudoirs et leur préfère les Pavesini, moins bourratifs. La focaccia est calabraise et régale avec son coulis d’ail et l’origan sauvage (6,50€). Linguine alla vongole, lasagnes au speck et cèpes, bolognaises ou lombardes (bresaola, tomates confites, mozza, roquette, parmesan) servies avec de la salade (14€), manicotti, gratins d’aubergines, charcuteries et fromages remplissent les paniers de clients qui ont fait du lieu leur halte préférée d’avant ou après marché. Ils y boivent un café accompagné de petites pâtisseries italiennes, demandent un ajout de spianata sur la Regina ou s’il reste de la Petola. Cette recette élaborée à partir de grandes feuilles de mozza plates, garnies de tomates fraîches, de bresaola, de roquette et présentées comme un gâteau roulé fait un tabac.

Une nouvelle salle en 2023 et du fritto misto

Tout comme les pizze Diavola, 6 Fromages, Ortolano. Et la recette mortadelle-stracciatella-pistache, lancée à l’automne qui tient ses promesses de plat réconfortant. Au fond de la boutique, un four à bois Stefano Ferrara qui sort 85-90 pizzas chaque soir, un pétrin MecnoSud, de la farine Molino Corigliano pour la pizza et Caputo pour les autres plats. Pas de stock encombrant, les Pochi s’approvisionnent chaque semaine à Rungis. Admirateur des pizze de Salvatore Lionello, Vincenzo Capuano, Gennaro Nasti, Helena Vd et des schiacciatas de Tommaso Mazzanti, le duo rêve de tester à Naples la fameuse Napolitaine qu’il reproduisent au mieux à Chatou. Pour l’heure, il faut transformer les 30 m2 du commerce voisin Optique Chatou en salle de 20 couverts, revoir la carte et déjà penser à l’été :  pourquoi pas des fritto misto et apéros en terrasse dès le beau temps revenu ?

Isabelle Aithnard

Photos :© Ad Occhio

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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