Pasticceria Cova à la conquête de Paris
Bien connue des Milanais qui l’ont vue naître en 1817, la pâtisserie italienne Cova, entité du groupe LVMH, s’est installée en face de La Samaritaine.
Située sur la partie piétonne de la rue du Pont-Neuf, qui croise le quai du Louvre, Pasticceria Cova Montenapoleone (https://www.lvmh.fr/les-maisons/autres-activites/cova/) ne passe pas inaperçue. Posé face à la gigantissime et nouvelle Samaritaine, ce salon de thé de luxe ressemble à un paquebot qu’on aurait doté d’énormes baies vitrées. Installé sur 2 étages, l’endroit se pare de noir, de blanc, de marine et d’or dans une ambiance chic (bois précieux, marbres, banquettes de velours) quoique un peu froide. Les serveuses filiformes affichent une silhouette plus proche de celle de l’Américaine Audrey Hepburn que celles des pulpeuses italiennes Sophia Loren, Claudia Cardinale, Monica Bellucci ou Monica Vitti qui vient de nous quitter. Toutes de noir vêtues, elles portent une tenue de travail (jupe, ballerines et pull noirs, cheveux ramassés en chignon) semblable à celle des vendeuses de Chanel avec qui on pourrait aisément les confondre. Le tatouage sur la cheville de l’une ou le poignet de l’autre fait la différence entre les 2 maisons de luxe. Et laisse penser que l’endroit n’est pas aussi strict qu’il en a l’air. Car ce salon de thé-pâtisserie-restaurant ouvert en juillet dernier à Paris est un endroit mythique à Milan.
Créée en 1817 par Antonio Cova, soldat napoléonien, cette adresse gourmande est l’une des plus anciennes et plus prisées d’Italie. Elle fut d’abord un café littéraire et le rendez-vous favori des artistes et intellectuels (Verdi, Puccini, Maria Callas, Hemingway…) en route vers La Scala dont elle fut voisine; puis des rich & famous et personnalités de la mode quand elle s’installa, dans les années 50, via Montenapoleone. Après avoir conquis la Chine, Hong Kong, le Japon, Dubaï et Monaco, restait Paris à séduire.
Un chef pâtissier en place depuis 30 ans !
Pour lancer Cova dans la Ville Lumière, qui ne comptait qu’une seule pâtisserie italienne (Pasticceria Simona, ouverte au printemps 2021), les sœurs Paola et Daniela Faccioli, descendantes du fondateur, ont fait venir de Milan Giovanni de Vecchis, déjà directeur de salle via Montenapoleone et le chef pâtissier Edoardo Gadda (@gaddaedoardo). Fidèle compagnon de la maison mère depuis 30 ans, ce maestro a pour mission de séduire les Français qui, en matière de pâtisserie, ne sont pas les plus mauvais du monde.
Cannolo, maritozzo, tiramisu, croissants fourrés …toutes les douceurs de La Botte sont représentées dans ce salon où l’on peut également déjeuner sur le pouce ou s’attabler pour un vrai repas. Tramezzino au jambon pour les petites faims. Pour les gros appétits, une carte généreuse : risotto au safran à la Milanaise avec riz Carnaroli San Massimo (24 €), crème de courgettes avec fenouil et gingembre (10 ou 16 € en entrée ou plat principal). Mais aussi rigatoni moulés au bronze au ragoût ou à la tomate (22 €) ou demi-coq croquant au citron vert et romarin avec pommes de terre grenailles au four (24 €). Mais encore, la vraie côtelette à la Milanaise avec roquette et tomates cerises (32 €). Les plus pressés avaleront un espresso ou un capuccino (5 et 7 €) pour apprécier au mieux ce coin d’Italie chic et romanesque.
Photos
Cannoli frais et gourmands
Daniela Faccioli et Giovanni de Vecchis
Crédit © IAR
Isabelle Aithnard
