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L’Italie et la France doivent s’unir pour défendre la qualité et le bien-vivre
Le 4 Février 2013

L’Italie et la France doivent s’unir pour défendre la qualité et le bien-vivre

En tant que spécialiste de la mise en relation d’entreprises et d’acteurs économiques italiens et français, la Chambre de Commerce Italienne de Lyon (CCIL) accompagne des entreprises et des acheteurs des deux pays en Italie, en France afin que les Italiens et les Français puissent travailler ensemble. Car s’ils sont concurrents, ils n’en sont pas moins partenaires. Pour preuve, la balance commerciale des 2 pays est identique tant en volume qu’en typologie d’exportations. Leurs points communs tiennent à leur exigence et à leur capacité à être à la pointe sur le goût, la qualité, le savoir-faire et le savoir-vivre, dans le respect de la tradition sans méconnaître l’innovation. L’Italie et la France doivent s’unir pour défendre cette conception de la qualité et du bien-vivre que le « tout, tout de suite » met en péril. L’agroalimentaire est une bonne illustration de cette spécificité commune. Le rôle de la CCIL est d’aider particulièrement les petites entreprises car ce sont surtout elles qui en ont le plus besoin. Elle ne réalise pas de campagne de marketing et se doit donc d’être irréprochable dans la qualité de ses missions : rendre service, aider les entreprises à se développer. La CCIL est reconnue par le gouvernement italien qui est le seul habilité à délivrer le label CCI. Ce travail, la CCIL le réalise de la même façon pour le secteur de la mécanique, de l’aérospatiale, du textile…Les secteurs et les territoires sont infinis. Or Français et Italiens connaissent mal les opportunités qui leur sont offertes sur ces territoires vastes qu’ils n’imaginent même pas. Nous avons permis à des centaines d’entreprises de connaître la région lyonnaise et d’y développer des partenariats bien plus fructueux que ce à quoi elles seraient parvenues si elles avaient tenté leur chance à Paris. C’est le cas pour les vins du sud de l’Italie ou le secteur énergie renouvelable.

Chiffres record d’exportation des produits alimentaires italiens

Bien que 2012 soit une année de crise, les chiffres de l’exportation agroalimentaire italien dans le monde entier sont exceptionnels : 31 milliards d’euros. Le vin italien bat tous les records avec 4,5 milliards d’euros, se plaçant n°1 des produits exportés.  En France, pays du champagne, les vins effervescents italiens ont réalisé +64% en volume. Etant souligné l’excellent rapport qualité/prix des vins italiens qui à qualité égale avec un vin français est moins cher. Les pâtes alimentaires restent un produit phare avec une hausse de 10%. Les produits frais comme les fruits et légumes retrouvent des parts de marché. L’huile d’olive, pour qui la France est l’un des marchés les plus intéressants de l’Europe occidentale, avec une  consommation qui a triplé en 10 ans, se positionne très bien également. Sur le pavillon italien du SIRHA, il n’y avait pas moins de 6 producteurs d’huile d’olive. Les Français prennent conscience de sa diversité. Quelques restaurants français envisagent même de présenter une carte d’huile d’olive…signe des temps.

Le Sirha, une fenêtre formidable sur la France

L’Italie était cette année le pays à l’honneur du SIRHA qui a fermé ses portes mercredi dernier. Elle y était représentée par plus de 120 exposants grâce à un partenariat étroit avec la Chambre de Commerce Italienne de Lyon qui a permis d’accueillir notamment : Consorzio Romagna Alimentare, Union Camere Lazio, Union Camere Umbria, C.C.I.A.A Savona, C.C.I.A.A. Bergamo, C.C.I.A.A Teramo, CCIE Lione cooking, Union Camere Piemonte, C.C.I.A.A Ragusa, CCIE Lione. Cette coopération avec les chambres de commerce en France a permis de réunir 63 entreprises italiennes rien que sur le pavillon de l’Italie, sans compter celles qui exposaient pour leur propre compte sur le salon. Il s’agissait de petites entreprises, de consortiums, qui apportent une attention particulière à la production et la présentation de leurs produits mais qui faute de moyens ont des difficultés à exporter. Certaines étaient là pour la 1ère fois. Le résultat est au-delà de nos meilleures attentes. Elles ont été ravies car le SIRHA est un salon très dynamique et favorable au développement des contacts d’affaires, notamment à destination du secteur de la gastronomie, voire de la haute gastronomie car souvent elles proposent des produits de niche aussi bien que pour la grande distribution en ce qui concerne les consortiums. Tous ont été très satisfaits de l’accompagnement par la CCIL qui préparait le salon depuis 2 ans. Le pavillon Italie a permis de concilier la mise en avant de chacun et leur unité. L’aménagement a permis de mettre les produits en valeur, et de les rendre d’autant plus visibles grâce à l’espace cooking, qui a accueilli 42 heures de démonstration « live » de cuisine avec les produits présents sur le stand. 10 chefs italiens se sont relayés pour cette animation, conférant dynamisme et visibilité au stand et ses exposants. L’union a fait la force dont la CCIL a été le catalyseur. Plus de 3 000 contacts d’affaires ont été pris par les exposants sur le pavillon Italie. Ils sollicitent la CCIL depuis pour maintenir et poursuivre le travail ainsi initié avec la CCIL.

La cérémonie de remise des plaques de reconnaissance Marchio Ospitalità Italiana  aux restaurants distingués s’est tenue durant le SIRHA. L’initiative qui associe les chambres de commerce italiennes dans le monde et en France, récompense les restaurants italiens à l’étranger qui proposent des recettes issues de la tradition italienne réalisées par un chef italien ou étranger à l’expérience reconnue dans un restaurant italien en France ou en France, qui utilisent des produits 100% Made in Italy (produits d’appellation DOC, DOP, IGP, DOCG et IGT), qui réservent à leur clientèle un accueil cordial, chaleureux et bilingue dans un cadre d’identité italienne (vaisselle, décoration, mobilier,…). La CCIL visite les établissements de son ressort (Rhône-Alpes, Limousin, Auvergne, Basse Bourgogne) dont elle soumet la candidature à un jury qui siège à Rome une fois par an. A la 1ère édition 3 candidats sur 30 ont été retenus, et 7 sur les 23 de cette 2ème édition. Le champ de compétence territoriale de la CCIL devrait s’étendre à partir de la prochaine édition.

En conclusion

La politique du « kilomètre zéro » pour l’approvisionnement a permis de redécouvrir les produits locaux, frais et bons. La crise aura quant à elle amené à une vigilance sur les prix. Retrouver l’authenticité, le bon, le beau, sans être tape à l’œil. Prendre conscience du travail, de l’attention apportés par celui qui œuvre à obtenir un produit de qualité pour quelqu’un qui sache l’apprécier dans son assiette. C’est aussi ce à quoi la CCIL espère contribuer.

Mirco Iadarola, Secrétaire Général de la chambre de commerce italienne de Lyon

Propos recueillis par Carole Gayet

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